• Vêtements Traditionnels

    Vêtements Traditionnels

    Le kimono : (着物? de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi ») est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d'entraînement des arts martiaux (keikogi, judogi, karategi). Avant l'introduction des vêtements occidentaux au Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements ; de nos jours il se réfère à la robe traditionnelle japonaise, de forme T, portée essentiellement pour les grandes occasions.
    Le choix d'un kimono est très important ; le vêtement ayant tout une symbolique et la façon de le porter comportant des messages sociaux qui peuvent être très précis. Tout d'abord, une femme choisit le kimono suivant son statut marital, son âge et la formalité de l'événement. En ordre descendant de formalité:

    Kurotomesode (黒留袖?) : kimono noir avec des motifs seulement en dessous de la taille. Le kurotomesode est le kimono le plus formel pour les femmes mariées. Il est porté aux mariages par les mères des mariés. Un kurotomesode a cinq kamon (blasons de famille) : un sur le dos de chaque manche, un au milieu du dos, et un sur le devant de chaque épaule.

    Furisode (振袖?) : furisode se traduit littéralement par manches flottantes — en moyenne, les manches d'un furisode mesurent entre 100 et 110 centimètres de long. Le furisode est le kimono le plus formel pour les femmes célibataires (non mariées). Les motifs couvrent le haut et le bas du vêtement ; c'est ce kimono qui est porté au seijin shiki, ainsi qu'aux mariages, par les jeunes femmes de la famille des mariés.

    Irotomesode (色留袖?) : ressemble au kurotomesode, mais en une couleur (non noir). Comme le kurotomesode, les motifs se trouvent seulement en dessous de la taille. Un irotomesode est légèrement moins formel qu'un kurotomesode ; il est porté aux mariages par les femmes mariées de la famille des mariés. Un irotomesode peut avoir trois ou cinq
    kamon.

    Hōmongi (訪問着?) : se traduit littéralement « vêtement de visite ». Caractérisé par des motifs continus sur les épaules et manches, ainsi qu'en dessous de la taille, un hōmongi est un peu plus formel que son cousin le tsukesage. Le hōmongi peut être porté par les femmes mariées et célibataires ; ce sont souvent les amies de la mariée qui le porteront aux mariages. Un hōmongi peut aussi servir aux sorties formelles, telles des galas.

    Tsukesage (付け下げ?) : un tsukesage a des motifs plus modestes et qui sont moins continus que ceux des hōmongi. Il peut être porté par les femmes mariées et célibataires.

    Iromuji (色無地?) : kimono d'une seule couleur, qui peut être porté par les femmes mariées et célibataires. Il est surtout porté pour le chanoyu, cérémonie du thé. La soie peut être un jacquard (rinzu), mais n'a pas de motifs coloriés.
    Komon (小紋?) : petit motif. Il s'agit d'un kimono avec un motif répétitif. Ce kimono est assez informel, et peut être porté en ville, ou rendu plus formel avec un joli obi pour manger au restaurant. Les femmes mariées et célibataires peuvent le porter.

    Edo komon (江戸小紋 ?) : un type de komon caractérisé par de minuscules points qui forment des motifs. La technique de teinture edo komon a ses origines dans les samouraï de la période Edo. Un edo komon est aussi formel qu'un iromuji ; quand il comporte des kamon (un seul kamon étant le plus courant, mais il en existe avec trois), il peut être porté aux mêmes événements qu'un tsukesage ou houmongi.

    Yukata (ゆかた?) : vêtement informel, sans doublure, fait de coton habituellement, mais aussi de lin ou de chanvre. Les yukata sont portés en été, aux festivals, par femmes, hommes et enfants. Ils sont également portés aux onsen (bains chauds), où ils sont souvent fournis par l'établissement, on parle alors de yukatabira.

    De nos jours, les principales différences entre les kimonos féminins et masculins sont les motifs et la couleur. Un kimono d'homme est sombre et, le plus souvent, d'une seule couleur : noir, bleu indigo, vert foncé, parfois marron. Les motifs, s'il y en a, sont subtils, et se trouvent plutôt sur les kimonos informels. Ces derniers peuvent être de couleur plus vive aussi : violet, vert et bleu plus clairs. Les lutteurs de sumo portent parfois des couleurs très vives, comme rose fuchsia. Dans sa forme, le kimono homme se différencie par l'attache des manches, les manches des hommes sont presque totalement reliées au reste du kimono et fermé , alors celles des femmes sont largement ouvertes et très détachées.
    Le kimono le plus formel pour un homme est de soie noire, avec cinq kamon (un dans le dos, un au dos de chaque manche et un sur chaque côté de la poitrine) . Puis par ordre, le nombre de kamon fait un kimono un peu moins formel: trois kamon (sur le dos et poitrine) , un kamon (sur le dos).
     
    Le gakuran (学ラン), ou gakuseifuku ou tsume-eri (詰め襟): est l'uniforme traditionnel des collégiens et lycéens japonais. Il a été également porté en Corée du Sud et avant 1950 en Chine.

    Le gakuran: est inspiré des uniformes de l'ancienne armée de Prusse. Son nom combine les mots gaku (学) qui signifie « études » ou « étudiant », et ran (ラン ou 蘭) qui signifie Hollande ou plus généralement, l'Occident ; gakuran signifie donc « uniforme d'étudiant occidental ». Son autre nom, tsume-eri, signifie « col dur », allusion au col de la veste.
    Il se compose d'une veste à col droit boutonnée de haut en bas et d'un pantalon droit uni. Les boutons sont souvent décorés de l'emblème de l'établissement. L'uniforme est souvent noir mais il peut aussi être bleu marine. Une ceinture noire ou de couleur sombre peut compléter la tenue ; dans certains établissements, le col porte un bouton supplémentaire avec un symbole représentant la classe de l'élève. Les chaussures portées avec l'uniforme sont généralement des penny loaders (des mocassins à talons larges) ou des sneakers.
    Comme le sailor fuku, son homologue féminin, le gakuran est associé à l'image des collégiens et lycéens japonais. Une coutume répandue consiste à offrir le premier bouton de sa veste à sa petite amie en guise de déclaration d'amour.
     
    Tout comme l'uniforme masculin, le gakuran, le sailor fuku possède de nombreuses similarités avec de nombreux uniformes militaires de marins. Il est constitué d'une blouse possédant un col marin (襟, eri?) et une jupe plissée. Un ruban est noué par une boucle sur la blouse, sur le devant. Le ruban peut se voir substitué par une cravate, une bola tie ou une rosette (un nœud). Les couleurs les plus fréquentes sont le bleu marine, le blanc, le gris et le noir.
    Il présente des variations saisonnières estivales et hivernales avec des ajustements de la longueur des manches et du choix du tissu. Le changement entre l'uniforme d'hiver et celui d'été se fait à une date fixe, le koromogae.
    Chaussures, chaussettes et accessoires font parfois partie de l'uniforme. Les chaussettes sont le plus souvent bleu marine ou blanches, tandis que les chaussures sont typiquement des mocassins (ou plus précisément des penny loaders, qui possèdent un talon plus large) noirs ou marrons.
    Bien que ne faisant pas partie de l'uniforme officiel, les loose socks vont souvent de pair avec les sailor fuku.
     
    Le hakama (袴?): est un pantalon large plissé (sept plis, cinq devant et deux derrière), muni d'un dosseret rigide (koshi ita). Il était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Il prit sa forme actuelle durant la période Edo. Hommes comme femmes pouvaient porter le hakama.

    Un obi (帯?): est une ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais, tels que les kimonos ou les vêtements d'entraînement pour les arts martiaux (keikogi ou dōgi).

    Les geta (下 駄?): sont des chaussures japonaises apparentées aux sabots. Elles sont portées avec les vêtements traditionnels japonais, comme les kimonos, mais aussi avec des vêtements occidentaux l'été.

    Les zōri (草履?): sont des sandales japonaises.Elles sont formées d'une semelle plate et de deux lanières rondes passant entre le gros orteil et le second orteil, puis se séparant pour s'arrimer sur le côté de la semelle aux trois quarts de sa longueur. Les zōri sont souvent portées avec des chaussettes séparant le gros orteil des autres orteils, les tabi.

    Les tabi (japonais 足袋): sont une forme traditionnelle de chaussettes japonaises. Elles montent soit jusqu'à la cheville, soit jusqu'à mi-mollet et séparent le gros orteil des autres orteils. Elles sont utilisées pour porter des geta ou des zōri en complément du kimono traditionnel ou du yukata.
     

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